dimanche 28 février 2010

Sainte Patience...


J'avais prévu de rester tranquillou-pétou chez moi aujourd'hui, mais c'était sans compter sur mes obligations... Être "Femme de joueur de rugby" n'est pas évident tous les jours... Et si personne n'oblige les pauvres femmes à aller assister aux matchs de leurs bourrins, aujourd'hui est un jour un peu spécial pour mon bûcheron : il sort d'une longue période de diète dûe à plusieurs blessures... Bon, moi, ça m'arrangeait bien qu'il soit blessé, je n'avais pas besoin de chercher d'excuse minable pour ne pas aller au stade les dimanches...! Mais aujourd'hui, donc, le bûcheron rechausse les crampons : « N'arrive pas trop en retard, ma chérie... s'il faut, mon épaule ne va pas tenir et je ne vais peut être jouer que 5 minutes ! »

Ah ben oui, parce que je ne sais pas si vous êtes bien au fait du fonctionnement du rugbyman : le rugbyman est toubib. Si, si... Il est capable de s'auto-diagnostiquer. Et le plus agaçant, c'est qu'il ne se trompe que très rarement. Le bûcheron avait d'ailleurs vu juste concernant sa dernière blessure : « T'inquiète pas, ma chérie, c'est pas grave... Je dois avoir une fracture du sternum ou une entorse sterno-claviculaire... Et y'a rien à faire, il faut juste attendre que ça passe... » Bingo. Mais le rugbyman est aussi une belle mule : il joue même s'il est blessé. Le bûcheron va donc jouer cet après-midi avec une épaule qui sera maintenue par un beau strap (la solution à tous leurs maux), mais il ne sera pas le seul dans ce cas : il a un petit camarade qui va jouer alors qu'il s'est explosé je-ne-sais-trop dans la mâchoire le weekend dernier...

Mais ne vous inquiétez pas : toutes ces "petites" blessures ne les empêcheront pas de picoler ce soir... J'estime qu'on devrait ériger une statue en l'honneur de toutes les femmes de joueur de rugby, pour leur patience et leur compréhension...


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dimanche 21 février 2010

La grand-mère loup... petit chaperon rouge de Chine

Illustration La grand-mère loup - Version chinoise du petit chaperon rouge
Papiers découpés par un artiste de Chine populaire


La grand-mère loup
Version chinoise du petit chaperon rouge
Traduction de Jacques Pimpaneau

Au pied du Mont du Buffle Couché habitait une vieille femme. Un jour, apprenant que sa fille et son gendre étaient allés en voyage, laissant leurs trois petites filles toutes seules à la maison, la vieille prépara un panier de galettes et de boulettes fourrées à la viande puis, s'appuyant sur son bâton, elle partit. Il faisait très chaud, et ardu était le sentier qui traversait la mon­tagne !
La vieille en sueur, sachant qu'elle n'était plus très loin, posa son panier et se reposa un moment. Soudain, elle entendit un frémissement dans les buissons voisins. Un loup gris en surgit, qui lui demanda :
— La vieille, où allez-vous ?
— Je vais chez mes petites filles.
— Qu'est-ce que vous avez dans votre panier ?
— Des boulettes à la viande et des galettes frites.
— Faites-moi goûter.
La vieille lui lança une grosse boulette à la viande, qu'il avala en une bouchée. Il en réclama d'autres et, tout en man­geant, il demanda :
— Où habitent vos petites filles ?
— Au prochain village, dans la cour où pousse un grand jujubier.
— Comment s'appellent-elles ?
Quand la vieille lui eut dit leurs noms, le loup se redressa, s'étira et, montrant les crocs :
— Comment pourrais-je me conten­ter de boulettes et de galettes? Il me faut de la chair humaine !
Et, se ruant sur la vieille, il la dévora.

Après quoi il enfila ses vêtements, prit le panier et, s'appuyant sur la canne pour avoir tout à fait l'air d'une vieille femme, il se dirigea vers la maison des enfants.
Arrivé devant la porte, il s'assit sur une meule pour y dissimuler sa queue puis imitant la voix de la grand-mère, il appela les fillettes par leurs noms.
— Qui êtes-vous? demandèrent-elles.
— Je suis votre grand-mère.
— Pourquoi venez-vous si tard?
— La route était longue et je n'arrive que maintenant au coucher du soleil.
La plus jeune allait ouvrir quand l'aînée, regardant par une fente de la porte, chuchota que cette vieille ne ressemblait pas à leur grand-mère :
— Vous n’êtes pas notre grand-mère, dit-elle, elle a des taches de rousseur sur le visage.
Le loup récita alors une formule magique : pour que le vent qui va d'est en ouest souffle du son sur son visage.
Il demanda de nouveau aux fillettes d'ouvrir. La seconde fit comme l'aînée, regarda par la fente de la porte : la vieille femme avait bien des taches de rousseur, mais pas de bandelettes autour des jambes comme en portait leur grand-mère :
— Vous n'êtes pas notre grand-mère, lui dit-elle, vous n'avez pas de bandelettes aux jambes.
Et le loup de réciter un autre charme : pour que les hirondelles du nord et du sud lui portent des bandelettes ! Deux feuilles de sorgho apparurent à ses pieds, qu'il attacha autour des jambes, puis il rappela les petites filles. La cadette regarda à son tour par la fente :
— C’est vraiment notre grand-mère, dit-elle, je avais lui ouvrir.
Le loup entra dans la pièce et s'assit sur un seau pour y cacher sa queue, puis il dit aux enfants :
— Il est tard. Allons nous coucher. Qui va dormir avec moi ?
— Pas moi, dit l'aînée.
— Ni moi, dit la seconde.
— Moi, je coucherai avec grand-mère, dit la cadette.
Quand elle sentit les poils, elle demanda ce que c'était :
— C'est du chanvre que je t'ai apporté. Dors vite ! répondit le loup.
Les deux aînées n'étaient pas rassurées : prises de doutes, elles ne s'en­dormaient pas. Au milieu de la nuit, elles entendirent leur grand-mère qui croquait quelque chose.
— Que mangez-vous ? Grand-mère, faites-le nous goûter.
— La nuit, je tousse. Mais vous, mangez un peu de carotte, c'est bon pour les yeux.
Et la grand-mère leur jeta quelque chose. Les fillettes tâtèrent pour savoir ce que c'était : c'était une bague de métal autour d'un doigt. Les filles comprirent que dans le lit était un loup, qu'il avait mangé leur grand-mère et s'apprêtait maintenant à leur faire subir le même sort. Elles allèrent discrètement réveiller leur cadette. Au bout d'un moment, l'aînée dit :
— Grand-mère, j'ai envie d'aller aux toilettes.
— Dehors, la nuit, c'est trop dangereux, pisse sous le lit.
— Non, sous le lit, il y a le dieu du lit.
— Va dans la cuisine pisser sur le charbon.
— Non, dans la cuisine, il y a le dieu du foyer.
— Va faire cela derrière la porte.
— Ce n'est pas possible non plus, il y a le dieu des portes.
— Quelle emmerdeuse, va dehors sur le tas de fumier !
L'aînée sortit, emportant en cachette une grosse corde. Un peu plus tard, la seconde fille dit :
— Grand-mère, j'ai envie moi aussi.
— Dehors c'est trop dangereux, pisse sous le lit.
— Non, sous le lit, il y a le dieu du lit.
— Va dans la cuisine pisser sur le charbon.
— Non, dans la cuisine, il y a le dieu du foyer.
— Va faire cela derrière la porte.
— Ce n'est pas possible non plus. Il y a le dieu des portes.
— Quelle emmerdeuse, va dehors sur le tas de fumier!
La seconde fille sortit, en emportant sans se faire voir une jarre d'huile. Ensuite la cadette, quand elle eut échangé avec le loup les mêmes mots que ses deux sœurs, descendit du lit à tâtons et se faufila dehors.
Une fois dans la cour, les trois fillettes grimpèrent se réfugier en haut du jujubier, avec la corde et la jarre d'huile ; elles versèrent l'huile le long du tronc. Le loup attendit un moment tout seul dans le lit puis, ne voyant pas revenir les filles, il appela.
— Grand-mère, venez vite! répon­dirent-elles, il y a un mariage chez les voisins et ils donnent un magnifique feu d'artifice !
Le loup, inquiet de sentir échapper sa proie, courut dehors et s'efforça de grimper à l'arbre, mais il avait beau y user ses griffes, il ne faisait que glisser.
— Votre grand-mère est trop vieille, dit le loup. Je n'arrive plus à grimper, tirez-moi vite !
— Nous avons une corde avec nous : nous n'avons qu'à t'en lancer un des bouts, accroche-toi par la ceinture et nous te tirerons.
— Allez-y, tirez ! dit le loup, après s'être noué la corde autour de la taille.
Les deux cadettes tirèrent la corde jusqu'à ce que le loup ait atteint la branche maîtresse, puis elles la lâchèrent si brusquement que le loup, d'un coup, tomba sur le sol. Fou de colère, il leur cria de descendre pour qu'il les mange.
— Grand-mère, dit doucement l'aînée, mes deux petites sœurs n'avaient pas assez de force, mais cette fois je vais tirer.
Le loup était si désireux de les dévorer qu'il en oublia la douleur et après avoir renoué solidement la corde, il cria :
— Ce coup-ci, mettez-y de la force, ne laissez pas grand-mère tomber !
Les trois fillettes tirèrent jusqu’à ce que le loup arrive à la branche maîtresse :
alors, elles le lâchèrent tout d'un coup. Le loup s'écrasa par terre avec un grand bruit sourd ; il ne bougeait plus. Du sang coulait de son nez. Les trois fillettes tirèrent un peu sur la corde, mais il resta sans réagir. Au petit jour, elles descendirent de l'arbre : voyant que le loup était bien mort, elles ren­trèrent contentes à la maison.


Le Petit Chaperon rouge, version chinoise, sans rouge ni chaperon
Fables traduites par Jacques Pimpaneau, illustrées de papiers découpés par un artiste de Chine populaire. Courbevoie, Théâtre Typographique, 1986. Tirage limité à 500 exemplaires reliés en accordéon. (21,4 x 12,5 cm). - BnF, Livres rares (Rés. p. Y2. 3043)

Cette édition de deux fables chinoises offre une version du Petit Chaperon rouge "sans rouge ni chaperon" bien éloignée du texte de Perrault mais relativement proche des versions populaires transmises par les traditions orales de diverses régions françaises dont un grand nombre proposent un dénouement heureux, différent toutefois de celui des frères Grimm. La version chinoise inverse les rôles dans la fonction initiale du conte. C'est la grand-mère qui porte un panier de galettes à ses trois petites filles laissées seules. [Source : BNF]


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samedi 20 février 2010

La bibliothèque - Têtes à Claques



C'est effectivement à peu près comme ça chez nous aussi... J'adore !

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mardi 16 février 2010

Et toi, tu twittes ?

Twitter

Putain, je me suis ouvert un compte Twitter... Mais revenons un peu en arrière :

Je suis têtue. Vraiment têtue. Et Twitter, je trouvais ça pourri. Et je n'avais pas de compte Twitter... Ceci dit, quand vous demandez aux — rares — personnes qui connaissent et utilisent ce service, ce qu'est Twitter, et à quoi ça sert, vous avez droit à une réponse du style : « Ben Twitter, c'est trop cool parce que tu peux dire tout le temps ce que tu es en train de faire au moment où tu écris ton tweet ! Et puis tu peux aussi retweeter un truc pour tes followers qui n'auraient pas les mêmes abonnements que toi ! »

Fascinant. Ça veut donc dire que tu peux enfin être au courant des moindres événements de la planète en temps quasi réel : Nana Mouskouri a une gastro ; ton voisin vient de boire un café trop sucré ; un gars que tu ne connais pas et qui a pseudo pourri t'informe qu'il vient de se prendre un râteau (effet pervers du retweet)... Ah vraiment, ça donne envie de s'ouvrir un compte... surtout quand tu sais que tu écris ce que tu veux, mais en 140 caractères maxi... effet SMS garanti... lol, mdr, ptdr.

Ceci dit, je dois quand même reconnaître que j'avais pensé m'ouvrir un compte, d'abord pour tester et trouver plein d'arguments pour clamer haut et fort que « Twitter, c'est pourri !! », et puis aussi parce que quelques bibliothèques l'utilisent1 et que j'étais curieuse de voir ce qu'elles en faisaient. Mais je n'avais jamais franchi le cap... jusqu'à ce que jaguie me demande si j'avais un compte Twitter... Effet électrochoc : deux heures plus tard, @petitchap existait sur Twitter.

Commence alors pour moi la découverte de ce monde étrange... Bon, déjà, il faut que tu t'abonnes à quelques trucs, parce que sinon, tu ne reçois rien... Le tout étant de t'abonner JUDICIEUSEMENT, histoire de ne pas être bombardé de tweets. Parce que c'est comme tout : trop de tweets tue le tweet. (Je me sens l'âme philosophe, aujourd'hui... ou est-ce mes douleurs dentaires2 et les cachetons que je bouffe à longueur de journée qui me font planer...?) Alors donc, je me suis abonnée à des comptes Twitter (je ne sais d'ailleurs pas comment on appelle ça... il y a peut être un terme spécifique, mais il faut me pardonner de ne pas le connaître, je suis une béotienne.) Pour l'instant, je ne parle pas, j'observe... J'imagine qu'il y a des us et coutumes bien particuliers à ce monde... J'essaie de m'en imprégner...

Ça fait maintenant quelques jours que j'ai mon compte, je ne sais toujours pas qu'en penser. Disons que je passe pas mal de temps dessus, à lire et à observer, j'ai découvert plein de perles, j'ai également eu accès à tout un tas d'articles fort intéressants que j'aurais très certainement ratés si je n'en avais pas eu connaissance via ce monde nouveau pour moi. C'est donc une expérience plutôt positive pour l'instant... Mais ce qui m'effraie le plus, c'est que c'est un monde totalement addictif... et que je suis joyeusement en train d'y plonger...

Pour terminer, je tiens à rendre hommage à mes trois courageux followers (oui, trois... je te le dis, mon Ami, c'est le début de la gloire !) : @Calaad, tweeter muet ; @jaguie, tweeter aguerri ; @dbourrion, tweeter poli qui me rend mon abonnement sans me connaître et sans savoir que je suis une assidue de son blog... Merci bien, mes followers chéris... Et je promets solennellement de continuer à vous suivre puisque vous avez été mes premiers kamikazes...

Bien... Il faut croire que je suis en train de changer d'avis sur la question Twitter... mais attention hein, faut pas croire que je change d'avis aussi facilement sur tous les sujets : ouvrir un compte Facebook reste toujours inenvisageable !


1 Oui, toutes les bibliothèques ne sont pas poussiéreuses et fixées au temps des "fiches papier"... Je sais, c'est incroyable, mais certaines ont des blogs vraiment chouettes, un compte Facebook, un compte twitter, un catalogue en ligne avec plein de fonctionnalités web 2.0... et ce qui me donne envie de pleurer, c'est qu'il y a même des gens, dans ces bibliothèques, qui sont payés à animer tout ça. M'enfin, force est de constater que dans la plupart des cas, les bibliothèques en question sont des BU... z'ont le temps, les collègues des BU, de passer leurs journées à bloguer et à twitter... Rhâaa, pourquoi je bosse pas en BU, moi ?!

2 Message destiné tout particulièrement à Calaad s'il passe dans le coin : oui, je suis grande, j'ai été chez le dentiste et je me soigne correctement... mais il semble que ma douleur soit normale au vu de la belle infection qui tente de se rebeller dès qu'on va lui pourrir la vie à coup d'antibio dans sa djeule... ;)


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mercredi 10 février 2010

De la bonne cuisine : CultureWok...

Capture d'écran de CultureWok
Capture d'écran de CultureWok


Le principe du site CultureWok ? Il est simplicime : vous lui dites ce que je vous voulez lire, écouter ou voir. Vous ajoutez quelques ingrédients : un peu de sensuel, beaucoup de décalé, rien de dépaysant, quelque chose d'assez léger et plutôt rythmé... le tout sous forme de roman policier historique, par exemple...

CultureWok mélange tous vos ingrédients, en fait une très belle recette dont lui seul a le secret et vous donne des titres de livres/CD/films qui conviennent à vos critères... Fantastique, non ?!


Capture d'écran de CultureWok
Capture d'écran de CultureWok


Et puis j'aime beaucoup l'interface, les couleurs, la présentation... N'hésitez plus, allez vous mitonner un bon petit bouquin/CD/film...!



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lundi 1 février 2010

Le petit chaperon rouge... encore...



Et cette version, elle est pas chouette ?!


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