samedi 28 juin 2008

L'apéro tel un Art ...

Que je sois fourbu, châtré, tondu, bègue-cornu,
Que je sois perclus, alors que je ne boirai plus.
Paul Scarron


Recette pour faire un bon apéro du vendredi soir
entre femmes de joueurs [de rugby]


L'apéro du vendredi soir entre femmes de joueurs [de rugby] est bien plus qu'une simple habitude, il est devenu une religion ; et comme toute religion, il intègre certains dogmes :
  • il a lieu une fois par semaine maximum, le vendredi donc ;
  • il a lieu à la même heure : 19h... mais les arrivées sont acceptées jusqu'à 20h sur présentation d'un justificatif (mot d'excuse du patron, de la maman, du gynécologue, de l'amant, du coiffeur, de la voisine, du facteur...) ;
  • il a lieu au même endroit : le même bar, toujours. La question ne se pose pas. L'apéro du vendredi soir n'est pas simplement un prétexte pour se retrouver entre femmes de joueurs [de rugby], il permet également de se retrouver dans CE lieu qui est désormais LE NOTRE. Le patron et son serveur connaissent nos horaires, connaissent la boisson favorite de chacune, accessoirement ils connaissent aussi nos compagnons. Taverne que nous désignerons, par un abus de langage, "Chez Popeye" ;
  • il a lieu entre filles ;
  • les ragots, commérages, histoires de guignes-au-trou et autres bouches-de-vieilles sont largement souhaités, voire même encouragés.
Pour organiser un apéro du vendredi soir entre femmes de joueurs [de rugby] rien n'est laissé au hasard. Vous devez passer par différentes étapes.

Dès 14h00 :
  • Installez-vous tout d'abord dans un fauteuil confortable, face à un ordinateur ;
  • Prenez ensuite votre plus beau clavier, déposez à sa gauche un petit café bien serré ;
  • Connectez-vous à Internet (n'importe quel FAI fera l'affaire ...), ouvrez votre boîte mail ;
  • Après avoir vérifié l'absence de réception de message en provenance de vos amiEs, préparez-vous à leur écrire un mail suffisamment alléchant pour qu'elles aient envie de déplacer leurs miches ;
  • Votre mail devra être unique en son genre, il devra néanmoins rester agréable à lire ... il devra être bien écrit ; il peut être lyrique, même ; il devra surtout les faire rire ;
  • Après avoir relu votre message, n'oubliez pas de l'envoyer à toutes les candidates à l'épreuve !

Dès 15h00 :

  • Guettez sans relâche votre boîte mail et tous les messages entrants : vous ne pouvez pas passer à côté des réponses qui ne vont pas manquer de fuser ;
  • Vous pouvez d'ores et déjà faire le point sur les potins que vous pourrez mettre à disposition de vos camarades de jeu.

Entre 15h et 18h45 :
  • Posez-vous ... N'allez pas vous claquer en vous attaquant à une tâche trop ardue ! Il en va de votre bonne santé pour la soirée à venir ;
  • Pensez à prendre un léger en-cas histoire de ne pas arriver affamée à votre rendez-vous. Mais attention, n'allez surtout pas tricher en vous envoyant un plat trop copieux (pâtes carbo, pièce de boeuf, tripes albigeoises ou naucelloises ...).

Dès 18h45 :
  • Il est enfin l'heure de vous diriger vers "Chez Popeye" ... N'oubliez pas de prendre votre carte bleue !

Il est maintenant 19h00 :
  • Vous voilà fin prête à rencontrer vos amiEs, le bisou sur la joue gauche, le bisou sur la joue droite ;
  • N'oubliez pas d'aller saluer de la même façon (le bisou sur la joue gauche, le bisou sur la joue droite) le patron de la Taverne ainsi que le serveur. Vous pouvez, si vous en avez le courage, saluer également quelques Accoudés-au-Bar. Vous remarquerez rapidement qu'ils ne changent pas énormément ; ils sont comme vous : voués à la bonne cause de l'apéro du vendredi soir entre amis ;
  • La suite n'est faite que de demi-nature, demi-citron, demi-pêche, demi-cassis et autres monaco-sans-limonade ... Et vous voilà partie pour une petite soirée picole ! Mais attention, ce n'est absolument pas une soirée "picole pour picoler", c'est simplement une soirée "picole conviviale"... ce qui est bien mieux, vous en conviendrez !
  • La bière aidant, les sujets de conversations viendront d'eux-mêmes, ne vous inquiétez pas !
"Oh ! Chantal Goya est bien plus moche qu'à la télé... ce qui n'est pas peu dire !!"
"Dis donc, y'a Cindy Sander juste à côté...!!"
"Rhôoooooooooooooooooooo... vous ne devinerez jamais qui j'ai vu l'autre soir avec Untel... Ouiiiii !! Il était avec Truque !! Je vous assure que c'est vrai !! Incroyable...!"
"Et Bidule, toujours célibataire ?! Tu m'étonnes... même Machin n'en veut pas !!"
Les sujets de conversation peuvent être aussi divers que variés. Il existe toutefois une règle non-dite, mais évidente pour chacune : les sujets couches, bébés, rototo-de-bébés, et autres joyeusetés ne peuvent pas durer plus de 15 à 20 minutes.

Vous n'êtes absolument pas obligée de rentrer tard... Chacune vivra à son rythme. Notez cependant que vous vous exposez aux quolibets de vos camarades si vous rentrez à une heure qu'elles jugeront pas suffisamment tardive, ou si vous vous échappez sans payer...

Mais à quelle heure mange-t-on ...? Hé bé voilà donc le secret : on ne mange pas !! Comme le dit le bel adage : Manger, c'est tricher !! Et nous ne trichons pas, un point c'est tout !

Il se peut que le lendemain soit un peu difficile ... vous risquez d'avoir la sensation d'avoir les cheveux qui poussent à l'intérieur de la tête ... ou pire : d'avoir un pivert qui vous attaque le crâne ... N'oubliez pas de vous hydrater ... d'eau !!

Vous connaissez maintenant le secret d'un apéro du vendredi soir entre femmes de joueurs [de rugby] ... Il ne vous reste plus qu'à essayer !


Nota : les femmes enceintes sont bien évidemment acceptées. Elles seules sont exemptes de bière ...

Astuce : il vous arrivera forcément d'intégrer dans votre groupe un membre féminin qui, faute d'avoir avalé une montre, n'arrivera jamais à être à l'heure. Débrouillez-vous donc pour calculer son temps moyen de retard, et d'avancer l'heure de rendez-vous. Ainsi, dans le cas de L., systématiquement en retard de 30 minutes, l'astuce consiste à lui donner rendez-vous à 18h30 pour un apéro normalement prévu à 19h. Clic clac ! l'affaire est maintenant dans le sac !


(Message à caractère personnel : le patron ne nous a pas payé sa tournée hier soir ... G., quand je te dis que c'est dû à la présence de L. ! En revanche, dès que vous êtes parties, j'ai eu droit à la tournée du patron, tout comme les deux Bridget Jones de la table voisine ...)


Par ici la suite »

lundi 23 juin 2008

De l'évolution ...

.



Etrange fête de la musique 2008 qui s'est avérée se dérouler sans musique... mais avec huit amis autour d'une table : apéritif anisé, saucisses grillées et vin rosé (rosado fresco, pour les initiés !).

La conversation bat son plein, quand soudain, la question fuse :
"Et si vous vous retrouviez face à des hommes préhistoriques, que leur apporteriez-vous ?!" (DC)
Sortie de son contexte, cette question parait un peu idiote, je vous l'accorde. Elle découlait d'une conversation sur l'évolution de l'Homme, les évolutions technologiques et tout le toutim. Et nous nous faisions la réflexion que, tout évolués que nous sommes, si nous nous retrouvions face à des hommes préhistoriques, nous serions incapables de leur apporter - ou de leur expliquer - quoi que soit.

Chacun y va donc de sa petite connerie :
- Moi, je leur file un briquet ! (EM)
- Moi, je leur donne un ballon de rugby ! (SM)
- Moi, je leur offre une mobylette pour aller à la chasse au mammouth ! (GL)
- Moi, je leur laisse mon ordi portable et Internet, et il n'auront qu'à se démerder avec ça, hein ! (RC)
- Moi, je leur explique la religion ; je leur impose plusieurs groupes : un groupe de musulmans, un groupe de catholiques. On provoque alors les guerres de religions, on gagne plusieurs siècles sur l'Histoire, et quand ils se sont tous bien battus, je proclame le catharisme comme religion souveraine !! (EM et RC)
Et nous n'étions même pas saouls ...




Mais plus sérieusement, que serions-nous capables de leur transmettre et qui pourrait améliorer leur quotidien, faciliter leur vie ?! C'est étrange, il y a un tel décalage qu'il nous serait probablement impossible de les aider en quoi que soit... On pourrait éventuellement leur dire que le feu peut cuire les viandes, s'ils ne l'ont pas déjà trouvé, ou que l'arc est plus efficace qu'une simple lance pour chasser... mais bon, tout ça me parait un peu léger.

De toute façon, on ne tiendrait pas un jour : on mourrait de faim, ou de froid, ou d'intoxication alimentaire... ou plus vraisemblablement, on finirait dans l'estomac d'un monstrueux animal ! A l'image du dodo (article à venir, si tout se passe bien), l'Homme a perdu tout instinct de survie et de protection face à une nature aussi hostile... Nous serions totalement incapables de reconnaitre nos prédateurs naturels...

Et vous, vous leur apporteriez quoi ?


Par ici la suite »

dimanche 22 juin 2008

Le loup et l'enfant

.



Le loup et l'enfant


Il y avait une fois un homme et une femme, qui n'avaient qu'un enfant de cinq ans. Un jour, cet enfant dit à sa mère :
‒ Mère, laissez-moi aller tout seulet chez ma tante.
‒ Non, nom ami. Tu es encore trop petit, pour y aller tout seulet. Il faut traverser un grand bois, et le Loup te mangerait.
Alors l'enfant se mit à pleurer.
‒ Mère, je vous dis que je veux y aller. Je connais tous les chemins du grand bois, et le Loup ne me mangera pas.
‒ Eh bien ! mon ami, puisque tu le veux, pars, et que le Bon Dieu te garde de tout mal.
L'enfant partit donc tout seulet. Arrivé au milieu du grand bois, il trouva le Loup, qui s'était vêtu en curé, et qui faisait semblant de lire son bréviaire.
‒ Bonjour, monsieur le Curé.
‒ Bonjour, mon ami. Où vas-tu ainsi ?
‒ Monsieur le Curé, je vais voir ma tante.
‒ Et où demeure ta tante, mon ami ?
‒ Monsieur le Curé, elle demeure là-bas, là-bas, dans une petite métairie, qu'on trouve après avoir passé le grand bois.
‒ Oh ! la brave femme. Je la connais bien. C'est une de mes paroissiennes. Deux fois par an, elle m'apporte en présent une paire de chapons gras. Souhaite-lui bien le bonjour de ma part.
‒ Je n'y manquerai pas, monsieur le Curé.
L'enfant suivit son chemin, et le Loup se remit à faire semblant de lire son bréviaire.
‒ Bon ! pensa-t-il. Je vais manger la tante et le neveu.
Aussitôt, il jeta ses habits de curé, et partit au grand galop pour la petite métairie.
‒ Pan ! Pan !
‒ Qui frappe ?
‒ C'est votre neveu, ma tante.
‒ Tire la cordelette, et le loquet se lèvera.
Le loup tira donc sur la cordelette, sauta sur la pauvre vieille, et la dévora, sans en rien réserver qu'un verre de sang. Cela fait, il prit la coiffe de la morte, et se mit au lit. A peine était-il couché, que l'enfant frappait à la porte.
‒ Pan ! Pan !
‒ Qui frappe ?
‒ C'est votre neveu, ma tante.
‒ Tire la cordelette, et le loquet se lèvera.
L'enfant entra dans la chambre.
‒ Bonjour, ma tante.
‒ Bonjour, mon ami. Tu dois être las. Bois ce verre de vin qui est sur la table. C'est du vin nouveau. Je l'ai tiré tout à l'heure. Maintenant, viens te mettre au lit avec moi.
L'enfant se déshabilla donc, et se mit au lit.
‒ Ah ! mon Dieu ! Que vos jambes sont velues, ma tante !
‒ La vieillesse, mon ami.
‒ Ah ! mon Dieu ! Que vos yeux brillent, ma tante !
‒ C'est pour mieux te voir, mon ami.
‒ Ah ! mon Dieu ! Que vous avez de grandes dents, ma tante !
‒ C'est pour mieux te briser, mon ami.
Alors, le Loup étrangla l'enfant, et le mangea.


Conté par Louis Lacoste, du Pergain-Taillac, Gers.
François Bladé, Contes populaires de la Gascogne,
Paris, Maisonneuve frères et Ch. Leclerc, 1886, 3 vol.


Par ici la suite »

vendredi 20 juin 2008

Souriez, vous êtes fliqués !

.
"La liberté du cochon s'arrête là où commence celle de la truie..."





Internet a ça de fantastique, c'est qu'il permet à tous de s'exprimer. Chacun y va de son petit site perso, de son petit blog "sans grosse intention, hein !", de sa petite renommée sur les forums ... Alors évidemment, il faut ensuite faire un léger tri dans tout ça : les skyblogs narcissiques ne fournissent pas les mêmes informations que vos excellentissimes blogs, mes Amis !!

Mais voilà, les blogs sont victimes de leur succès ; les blogeurs, avec leur manie de donner leur avis sur tout et tout le monde, commencent à chauffer certains gouvernements ... Les petits malins sont donc régulièrement incarcérés sans autre forme de procès. Je vous laisse le soin de lire ce modeste article, dégoté ici, lui même ayant trouvé sa source sur le site de la bbc :


Les arrestations de blogueurs atteignent des seuils jamais vus, alors que ces derniers se battent pour dénoncer les crimes et atteintes aux droits de l'homme perpétrés par le gouvernement. Depuis 2003, 64 personnes ont ainsi été mises en prison, selon un rapport annuel de l'université de Washington.

En 2007, trois fois plus de personnes que l'an passé ont été arrêtées pour avoir soulevé des questions d'ordre politique. Plus de la moitié de ces cas ont eu lieu en Chine, Égypte et Iran.

Les blogueurs écroués pourraient par ailleurs voir leur nombre augmenter, puisque de prochaines élections, qui auront lieu en Chine, au Pakistan, et même celles des USA pourraient mener à d'autres exercices de censure.

D'autant qu'en période « d'incertitude politique », les arrestations augmentent et les coupables passent alors en moyenne 15 mois derrière les barreaux, quand la peine la plus longue recensée fut de 8 ans. D'autre part, il est difficile d'estimer au plus juste le nombre de personnes arrêtées et les chiffres pourraient être revus clairement à la hausse.

Dans le même temps, on estime que 30 pays imposent des restrictions techniques pour limiter les activités des internautes en ligne. Et, sombre prédiction, la popularité des blogs conduira immanquablement à un plus grand nombre d'incarcérations l'an prochain...

Tout ça est bien loin, me direz-vous ... Les gouvernements de Chine ou d'Iran ne sont pas "Jo les rigolos", et ils semblent bien moins compréhensifs que nos Bienaimés Gouvernements Européens ... Eh bien détrompe-toi, Blogueur Naïf, et lis plutôt ce qui suit :

Par Nil Sanyas PCINpact - Vendredi 20 juin, 11h06 [trouvé ici et aussi sur Courrier international]

La blogosphère est-elle en danger ? Si pour l'instant, il n'y a pas péril en la demeure, les blogueurs devraient néanmoins se pencher sur un article du magazine bulgare Kapital, et traduit par Courrier International. D'après cet article, le Parlement européen « considère la blogosphère comme dangereuse et envisage de voter une mesure encadrant cet espace de libre expression ».

Pour le bien des blogueurs

Une nouvelle peu enthousiasmante à l'heure où, en France (et ailleurs), le filtrage et la surveillance des contenus sont sur toutes les lèvres. Cet encadrement des blogs, initié suite à un récent rapport de la députée estonienne Marianne Mikko, se ferait via une sorte de labellisation des blogs, ceci grâce à un « indice de qualité, pour qu'il soit clair pour tout le monde qui écrit et pour quelle raison », peut-on lire dans le rapport en question.
Une labellisation des blogs, qui n'est pas sans rappeler celle de la presse en ligne dont nous vous parlions l'année dernière, ou encore la future création par Michèle Alliot-Marie d'une Commission de déontologie du Net.

Certains blogs polluent le cyberespace

« Jusqu'à présent, la blogosphère était un espace de bonnes intentions, avec un discours relativement franc et ouvert. Beaucoup de gens font confiance aux blogs. Cependant, du fait de leur banalisation et de leur multiplication, les blogs sont également utilisés par des personnes de moins en moins scrupuleuses. »
Si « jusqu'à présent, nous n'avons pas considéré les blogueurs comme une menace, ces derniers peuvent polluer considérablement le cyberespace », a ainsi rédigé la députée estonienne, certainement la future égérie des blogueurs.

Blogueurs, arrêtez de donner votre opinion

Marianne Mikko n'est cependant pas la seule en Europe à se poser des questions au sujet des blogs. Selon Kapital, l'eurodéputé allemand Jorgo Chatzimarkakis a ainsi déclaré : « les blogueurs ne peuvent certainement pas être automatiquement qualifiés de menaçants », mais « les blogs sont aujourd'hui un puissant instrument de communication et peuvent être considérés comme une forme avancée de lobbying. Et constituer, en tant que tels, une menace ».

De là à penser que les blogueurs ont un peu trop milité pour le Non au traité de Lisbonne, contrairement à tous les autres médias (TV, radio, presse papier), et que cela gêne certains eurodéputés, il y a un pas que nous ne franchirons pas.


Chers blogueurs, chers Amis de blogueurs, il vous est donc demandé - et vous serez bien aimables de vous y plier - d'arrêter de réfléchir.


Par ici la suite »

mardi 17 juin 2008

Nouvelle version du panda roux

.


Mardi 17 juin 2008 : sortie officielle de Firefox 3 ...

J'entends d'ici certains d'entre vous : Firefox, kézako ?! C'est tout simplement un navigateur Internet, au même titre qu'Internet Explorer par exemple. C'est un navigateur libre développé et distribué par la Fondation Mozilla aidée de centaines de bénévoles grâce aux méthodes de développement open source.
Il peut être personnalisé à partir d’une base épurée. En effet, plutôt que d’être fourni avec un nombre considérable d’options dans une distribution standard, Firefox accepte des centaines d’extensions et de thèmes graphiques, ce qui permet à chaque utilisateur de le modifier à son goût.
Quelques fonctionnalités présentes par défaut dans Firefox :

  • la navigation par onglets (facilement réorganisables) ;
  • un bloqueur de fenêtres intruses (appelées aussi pop-ups) ;
  • un système de moteurs de recherche intégré et facilement personnalisable ;
  • les marque-pages (aussi appelés « signets ») dynamiques (lecteur de flux d’informations aux formats RSS et Atom) ;
  • un gestionnaire de téléchargement ;
  • un correcteur orthographique intégré ;
  • un filtre anti-hameçonnage (filoutage ou phishing) ...
Bref, il est très agréable de surfer avec Firefox ... J'ai téléchargé en début d'après midi la version 3. Voici la nouvelle barre de navigation :





Sympathique, non ? La fondation Mozilla affirme avoir procédé à 15.000 améliorations par rapport à la précédente version de son navigateur, utilisé par 175 millions d'internautes dans le monde. Parmi les innovations apportées, Firefox 3 devrait notamment utiliser moins de mémoire vive et être deux à trois fois plus rapide.

D'autre part, il intègre également une barre d’adresse « intelligente » qui fusionne automatiquement l'historique de navigation et les marque-pages. En tapant un mot dans la barre d’adresse, Firefox 3 présente une liste de sites correspondants, issus donc de l’historique et des favoris. L’algorithme fait remonter les pages les plus pertinentes, notamment celles qui ont été chargées plusieurs fois. La recherche par mot-clé se fait dans le titre des pages, les URL et les éventuels tags que l’utilisateur aura ajouté manuellement à ses marque-pages.

Il est effectivement possible de poser des tags sur les marque-pages, exactement comme vous posez des tags sur vos articles de blog, ce qui facile ensuite la recherche.

Le gestionnaire de téléchargement a été amélioré, de même que la fonction zoom (désormais, la page complète zoome, images comprises, ce qui facilite la vie des mal-voyants par exemple), la navigateur intègre également une nouvelle protection contre les attaques par « phishing » ...

Bref, cette nouvelle version promet tout un tas de belles choses ... sans parler de toutes les extensions ...

Par ici la suite »

dimanche 15 juin 2008

Marraine fée ...

.

© All rights reserved M. Fleur-Ange Lamothe Photography
Galerie de Eglantine sur Flickr

Aujourd'hui, dimanche 15 juin, a lieu le baptême de mon neveu adoré, Merveille des Merveilles... On ne reviendra pas sur l'inutilité de ce sacrement, ce n'est pas le propos du jour. Mon frère et ma belle-soeur m'ont gentiment demandé d'être la marraine du bout de chou. Cool... j'en suis extrêmement flattée.

Mais voilà où se situe mon problème : en tant que marraine, ils me demandent de lire un texte pendant la messe... Horreur et damnation ! J'ai tenté de refuser, de négocier, de soudoyer... rien à faire... Bon, me dis-je, le texte ne sera peut être pas une grosse daube... Et j'ai découvert le texte... :



Bénédiction de l'eau

Je vais verser sur vous
Le cristal d'une eau pure
Vous serez nets,

Vous serez beaux


Vous n'aurez plus malice à la tête,
Nous n'aurez plus le noir à l'âme,

Vous n'aurez plus de dieux mesquins

Vous serez libres


Votre cœur sera neuf
Comme le cœur d'enfant

Et votre esprit
Nouveau comme le printemps

Je mettrai du souffle dans notre vie.


Vous n'aurez pas un caillou
A la place du cœur,

Mais un vrai cœur,

Le cœur de Dieu,

Mon cœur.


Je pense que mon frère ne m'aime pas. Il est fourbe... Je suis même certaine qu'il prend un malin plaisir à me torturer !
  • Si vous pensez que mon frère est fourbe, tapez 1
  • Si vous pensez qu'il m'aime de tout son coeur et qu'il n'a jamais voulu m'embêter (!), tapez 2
Bonne journée à vous ... Et bonne fête à tous les papas qui passeront sur le Chemin des aiguilles !


Par ici la suite »

jeudi 12 juin 2008

Le Bateau-Livre

.


Une fois n'est pas coutume, je viens vous parler de télévision. Je ne suis pas une grande adepte du petit écran (sauf pour les séries, évidemment : les Lost, Docteur House, Cold case et autres 24 heures chrono ...). Il m'arrive cependant de regarder Le Bateau-livre, émission littéraire diffusée sur France 5. Et quoi qu'est-ce que j'apprends ?! Que l'émission sera supprimée dès septembre ... Hum .... Colère ...

Je ne la regarde pas régulièrement, c'est vrai. Je la regarde moins qu'à une certaine époque. C'est une émission parfois un peu élitiste, je le reconnais. Il n'empêche qu'elle a le mérite de parler de l'actualité littéraire, de la bonne actualité littéraire et non des petits "best-sellers" dont tout le monde aura oublié le titre dans un mois. Elle donne la parole à des auteurs, elle les laisse s'exprimer librement. Frédéric Ferney, qui présente l'émission, n'est pas Jo le Clodo en matière de livres, il sait de quoi il parle, il sait à qui il parle. Et ça fait chaud au coeur. Je ne me reconnais pas toujours dans les débats proposés, je me sens parfois un peu larguée par les choix littéraires qui y sont faits, mais force est de reconnaître que c'est une émission de qualité.

Je sais bien que peu de gens connaissent cette émission, elle n'a certainement pas l'audimat d'un prime de "Star Académy" ou de celui de la "Nouvelle star", mais ce n'est pas absolument pas l'objectif. Sa suppression va très certainement passer inaperçue ... Et je trouve ça bien dommage. A vrai dire, ça me révolte. Les émissions "intelligentes" se font rares, très rares. Les téléspectateurs n'ont même plus la possibilité de regarder une émission pour apprendre quelque chose, pour se cultiver, pour réfléchir. Pourquoi la télévision ne devrait-elle être qu'une abrutissante "boite à images" ?

Je comprends que l'émission ne soit pas diffusée en première partie de soirée, je comprends aussi qu'elle ne soit programmée "que" sur France 5 et pas sur France 2 par exemple. On n'emmerde personne, on ne force pas les gens à la regarder, elle ne coûte pas grand chose à France-Télévision. Alors quoi ?! Ils nous foutent bien la messe le dimanche matin, à 11 heures sur France 2 ... Et personne n'a parlé de la supprimer. Alors pourquoi supprimer Le Bateau livre (diffusé le dimanche matin tôt sur France 5) plutôt que la messe ?! Je ne vois pas ...





Lettre écrite par Frédéric Ferney à l'attention de Notre Bon Président :


Paris, le 4 juin 2008

Monsieur le Président et cher Nicolas Sarkozy,

La direction de France-Télévisions vient de m’annoncer que « Le Bateau-Livre », l’émission littéraire que j’anime sur France 5 depuis février 1996, est supprimée de la grille de rentrée. Aucune explication ne m’a encore été donnée.

Si j’ose vous écrire, c’est que l’enjeu de cette décision dépasse mon cas personnel. C’est aussi par fidélité à la mémoire d’un ami commun : Jean-Michel Gaillard, qui a été pour moi jusqu’à sa mort un proche conseiller et qui a été aussi le vôtre.

Jean-Michel, qui a entre autres dirigé Antenne 2, était un homme courageux et lucide. Il pensait que le service public faisait fausse route en imitant les modèles de la télévision commerciale et en voulant rivaliser avec eux. Il aimait à citer cette prédiction : « Ils vendront jusqu’à la corde qui servira à les pendre » et s’amusait qu’elle soit si actuelle, étant de Karl Marx. Nous avions en tous cas la même conviction : si l’audience est un résultat, ce n’est pas un objectif. Pas le seul en tous cas, pas à n’importe quel prix. Pas plus que le succès d’un écrivain ne se limite au nombre de livres vendus, ni celui d’un chef d’état aux sondages qui lui sont favorables.

La culture qui, en France, forme un lien plus solide que la race ou la religion, est en crise. Le service public doit répondre à cette crise qui menace la démocratie. C’est pourquoi, moi qui n’ai pas voté pour vous, j’ai aimé votre discours radical sur la nécessaire redéfinition des missions du service public, lors de l’installation de la « Commission Copé ».

Avec Jean-Michel Gaillard, nous pensions qu’une émission littéraire ne doit pas être un numéro de cirque : il faut à la fois respecter les auteurs et plaire au public ; il faut informer et instruire, transmettre des plaisirs et des valeurs, sans exclure personne, notamment les plus jeunes. Je le pense toujours. Si la télévision s’adresse à tout le monde, pourquoi faudrait-il renoncer à cette exigence et abandonner les téléspectateurs les plus ardents parce qu’ils sont minoritaires? Mon ambition : faire découvrir de nouveaux auteurs en leur donnant la parole. Notre combat, car c’en est un : ne pas céder à la facilité du divertissement pur et du people. (Un écrivain ne se réduit pas à son personnage). Eviter la parodie et le style guignol qui prolifèrent. Donner l’envie de lire, car rien n’est plus utile à l’accomplissement de l’individu et du citoyen.

Certains m’accusent d’être trop élitaire. J’assume : « Elitaire pour tous ». Une valeur, ce n’est pas ce qui est ; c’est ce qui doit être. Cela signifie qu’on est prêt à se battre pour la défendre sans être sûr de gagner : seul le combat existe. La télévision publique est-elle encore le lieu de ce combat ? Y a-t-il encore une place pour la littérature à l’antenne ? Ou bien sommes-nous condamnés à ces émissions dites « culturelles » où le livre n’est qu’un prétexte et un alibi ? C’est la question qui est posée aujourd’hui et que je vous pose, Monsieur le Président.

Beaucoup de gens pensent que ce combat est désespéré. Peut-être. Ce n’est pas une raison pour ne pas le mener avec courage jusqu’au bout, à rebours de la mode du temps et sans céder à la dictature de l’audimat. Est-ce encore possible sur France-Télévisions ?

En espérant que j’aurai réussi à vous alerter sur une question qui encore une fois excède largement celle de mon avenir personnel, et en sachant que nous sommes à la veille de grands bouleversements, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l’assurance de mon profond respect.

Frédéric Ferney

P.S. « Le Bateau-Livre » réunit environ 180 000 fidèles qui sont devant leur poste le dimanche matin à 8h45 ( ! ) sur France 5, sans compter les audiences du câble, de l’ADSL et de la TNT ( le jeudi soir) ni celles des rediffusions sur TV5. C’est aussi l’une des émissions les moins chères du PAF.


Certaines émissions sont nécessaires sur le service public, et leur devenir ne doit pas être lié au taux d'audience. On peut ne pas être adepte de ce genre d'émissions et comprendre quand même qu'il est important qu'elles existent. Le service public est là pour proposer ce type d'émissions, pas pour se substituer aux chaînes privées.



Par ici la suite »

mercredi 11 juin 2008

La ville rouge

.

Photo par PetitChap


Albi est une commune française, située dans le sud de la France, dans le département du Tarn et la région Midi-Pyrénées.

Ses 55 300 habitants sont appelés les Albigeois et Albigeoises. Albi est surnommée la ville rouge du fait de la couleur des briques de sa cathédrale et de son centre ancien.

Albi est composée de la cathédrale Sainte-Cécile et du Palais de Berbie qui domine le centre-ville. Ville natale d'Henri de Toulouse-Lautrec, elle abrite un musée regroupant une très importante collection d'œuvres du peintre post-impressioniste. Enfin, Albi est surtout un haut-lieu historique dont le nom a été donné aux adeptes du catharisme, les Albigeois, qui subirent une répression violente au XIIIe siècle de la part de l'Église catholique connue sous le nom de Croisade des Albigeois.

(Copié-collé de wikipédia parce que j'avais la flemme de vous écrire une présentation d'Albi)


L'albigeois est très fier de sa ville, persuadé qu'elle est - et de loin - la plus belle ville de France, voire même du monde ... Force est de reconnaître que c'est une magnifique petite ville, avec un centre ville tout en briques rouges.

Le palais de la Berbie accueille le musée Toulouse-Lautrec :




... et ses jardins sont un lieu de promenade prisé par tous ...




Le cloître Saint-Salvy, en plein centre, est un petit havre de paix :




Et la cathédrale, fierté albigeoise, le palais de la Berbie et les berges du Tarn vus du Pont-Vieux :



Photo par PetitChap


Premier article d'une série consacrée à Albi ...

Par ici la suite »

dimanche 8 juin 2008

De l'histoire du monde ...

.



Création et apocalypse

Un jour, au temps où les hommes, sur les pâturages de la terre, n'avaient pas encore dressé leurs campements, dans la plus haute chambre du palais d'Asgard, la cité des dieux, une femme apparaît devant Odin, le maître des héros : elle est hallucinée, échevelée, terriblement superbe. Elle est venue révéler en secret, pour Odin seul, dans le langage des rêves, le destin du monde. Elle dit ceci :

- Ecoute, voici ce que je vois : d'abord, avant la naissance des hommes, les dieux s'assemblent sur la terre pour donner leur nom à la nuit, au matin, au midi, au crépuscule, aux jours de la semaine et aux mois de l'année. Puis sur les vastes prairies ils élèvent des maisons, des ateliers, des forges où ils façonnent des outils d'or, des charrues. Ainsi commence le temps. Le coeur du monde se met à battre. Alors apparaissent trois filles géantes. Elles viennent de la lointaine contrée où l'océan atteint les bords de la terre. Ces trois géantes, on les appelle les Nornes. La première sait tout du passé, la deuxième sait tout du présent, la troisième sait tout de l'avenir. Le temps des hommes est désormais venu.

Les dieux font naître le premier couple humain d'un arbre gigantesque : son feuillage couvre l'univers. Dans son tronc est une grande salle voûtée : c'est la demeure des trois géantes, les Nornes. Sous la première racine de cet arbre se trouve le monde des morts. Sous la deuxième racine, le monde des géants. Sous la troisième racine dort un serpent. A la cime de cet arbre vit un aigle prodigieux. Entre ses yeux, un faucon veille jour et nuit.

Les hommes, les peuples, les empires habitent dans cet arbre, mais ils l'ignorent. Les hommes imaginent un univers à leur dimension minuscule. Ils se trompent. Ils ne savent pas que leur planète n'est qu'un fruit de l'arbre de la Création. Ils ne savent pas que les autres planètes et les étoiles qu'ils voient dans le ciel ne sont que d'autres fruits de l'arbre de la Création. Ils ne savent pas imaginer la taille de cet arbre, pas plus qu'une fourmi ne peut savoir les dimensions du soleil. Mais ils vivent, les hommes. Ils travaillent, rêvent, voyagent, se battent. Ils écrivent des livres et construisent des mondes. Ils défient les dieux parfois, ils leur déclarent des guerres insensées. Ils les perdent : les dieux règnent sur toutes les planètes où vivent leurs créatures. Mais ils ont perdu leur bonheur premier, la paix des premiers temps, car on ne règne jamais sans douleur, sans fatigue, sans hargne. Non, les dieux ne vivent pas en paradis, les dieux souffrent, eux aussi.

Le temps passe avec ses longs cortèges de vivants : passe le temps des haches, d'abord. Puis le temps des épées, puis la saison des tempêtes, puis la saison des loups. Alors vient le crépuscule des mondes. Un coq à crête d'or réveille les héros. Un autre coq, couleur de rouille, réveille les morts. Un autre coq encore réveille les géants enfouis sous la deuxième racine de l'arbre. Ce jour-là, Fenrir, la bête de l'apocalypse, le loup fabuleux que les dieux ont enchaîné aux premiers temps du monde, sur une île lointaine, et qui ronge depuis ce temps la corde magique qui le tient prisonnier, Fenrir se libère enfin, brise son entrave, bondit dans le ciel, ravage Asgard, la cité des dieux, et fait un carnage de ses habitants. Les dents rouges, les babines sanglantes, il se couche enfin sur une montagne de ruines et de morts.

Alors le navire des enfers lève l'ancre. Nagfar tel est le nom de ce navire. Il est immense et brumeux. Savez-vous de quelle matière il est fait ? Il n'est pas de bois ni de fer : il fut bâti avec les ongles des morts. Avec tous les ongles de tous les morts de l'univers on a fait ce bateau, sa coque, ses mâts, ses voiles grinçantes. Ce bateau emporte les vivants.

Alors les géants, surgis du fond de l'univers, escaladent l'arc-en-ciel et déclarent la guerre aux dieux. Mais l'arc-en-ciel se brise sous leur poids. Ils tombent en désordre. Le fracas de leur chute fait trembler la terre et réveille les volcans, et réveille le serpent endormi sous la troisième racine de l'arbre. Il se dresse, il livre bataille à Thor, le dieu suprême. D'épouvantables tempêtes de sang, pendant neuf jours et neufs nuits, s'abattent sur l'univers tant ce combat est féroce. Les planètes tourbillonnent, ciel et terre, soleil, lune, étoiles, lumière et ténèbres sont confondus. Celui qui pourrait voir ne verrait, partout, que couleur de sang. Au bout de neuf jours et neuf nuits de combat, Thor enfin parvient à écraser sous son poing la tête du serpent.

Alors l'univers s'apaise. Dans la vaste prairie du monde les dieux paisibles reviennent comme ils étaient venus aux premiers temps. Ils semblent se réveiller d'un long cauchemar. Mais dans l'herbe verte du pâturage, cette fois, ils découvrent les pièces d'un jeu d'échecs dispersées. Qui a joué, et contre qui ? Les dieux eux-mêmes ne le savent pas. Ils construisent à nouveau des maisons, des ateliers, des forges. Ils fabriquent des outils d'or, des charrues. Le soir devant le feu ils parlent des batailles passées.

Et ils disent que, bientôt peut-être, des hommes nouveaux reviendront au monde. Et tout recommencera.


Conte tiré de la mythologie scandinave

Par ici la suite »

mercredi 4 juin 2008

Un jour mon prince viendra ...

.



[ATTENTION, SPOILER]

Tel le Père-Noël, Jésus-Christ ou le Géant vert, le Prince Charmant n'existe pas. Voilà qui est dit.

Profitant de notre naïveté et de notre insouciance de petites filles, on n'a eu de cesse de nous bourrer le crâne avec ces inepties, et ce depuis notre plus tendre enfance :
"Un jour, ton Prince viendra, ma toute Belle ..."
Notez au passage que certains parents peu scrupuleux osent désigner par "ma toute Belle" même le plus laideron de leurs rejetons ... Mais passons, là n'est pas le propos du jour.

Et le soir venu, Princesses en devenir, nous voilà lovées dans les bras de Morphée (encore un homme ... vous aviez remarqué ? Ils n'ont pas mis de femme gardienne du sommeil. Sait-on jamais, elle aurait pu nous révéler la supercherie ...). Nous voilà donc endormies, disais-je, telles des Cendrillon ou autre Belle au bois dormant, nos songes sont emplis de ce Prince à venir, une coulée de salive se dessine même sur notre oreiller ... On LE voit, on L'imagine, on LE construit :
"Ooooh ... mon Prince sera beau, le plus beau de tous ... plus beau beau qu'un cygne blanc, plus élégant qu'un flamand rose, plus distingué qu'un pingouin ! Il aura un corps athlétique sans être bodybuildé ; son regard de braise me fera fondre ; ses cheveux seront soyeux ; son sourire, d'une blancheur étincelante, réchauffera mon coeur ... Il sera doux et attentionné, macho mais pas trop. Il aura une bonne éducation et un sens de l'humour envié par tous. Il saura me défendre contre les méchants, tel un kangourou se dressant sur sa queue (...) pour boxer son adversaire et le mettre KO à grands coups de tatanes dans sa djeule ! Oh oui ... mon Prince sera tout ça !"
Romantique à en péter ...




Mon cul, oui ...! Et la supercherie perdure même jusqu'au cinéma. Ainsi, une de mes amies s'est un jour écriée : "Maman, quand je serai grande, je veux faire prostituée comme Pretty woman ! Et je rencontrerai Richard Gere !!" Heuuu ... comment te dire, ma fille, que si tu exerces cette profession, tu ne verras pas de "Richard Gere", mais plutôt des "Sim" et autres "Carlos" ... Fatalitas !

Alors si le réveil de la Belle au bois dormant s'est déroulé pour le mieux, dans des conditions merveilleusement douces et romantiques (mais là encore, comment avaler pareille ânerie ? Dites moi comment, après une petite centaine d'années de sommeil, cette conne n'a pas deux/trois courbatures, le cheveu gras, la bouche pâteuse et l'haleine aussi fraîche que l'odeur du putois en décomposition ?! Hum ?! Comment ?! Bref, passons :), notre réveil à nous est un peu plus brutal et bien moins agréable.




On se retrouve un jour avec un Prince qui, après une journée tellement harassante, rentre à la maison en demandant "Qu'est-ce qu'on mange ce soir ?" bien avant de déposer un tendre baiser sur nos douces lèvres ... Même pas qu'il a pensé à acheter un bouquet de fleurs, un joli ensemble de sous-vêtements, ou encore un pack de bières (Heineken, hein ...). Pfffff ..... Il est loin le Prince Charmant croisé dans nos rêves de petites filles ...

Et pourtant, en grandissant, on se rend compte que l'essentiel n'est pas là, que le Prince Charmant n'est pas celui qu'on imaginait, mais qu'il existe quand même ... Le Prince Charmant est celui dont on arrive à aimer les défauts et les imperfections, celui qu'on aime POUR ses défauts et ses imperfections ; il est celui avec lequel on se sent enfin "pleine", enfin sereine ... Et vous savez quoi ? Je crois qu'un jour, au fin fond d'un bois, j'ai trouvé MON Prince Charmant ...


Les illustrations sont de Rebecca Dautremer


Par ici la suite »

dimanche 1 juin 2008

Par les soirs bleus d'été ...

.

Soir bleu - Eward Hopper, 1914
(cliquez pour agrandir l'image)


Sensation

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.

Arthur Rimbaud, mars 1870


Par ici la suite »
Related Posts with Thumbnails